Une des raisons pour les quelles le nounours aime le balcon, ce sont les moustiques. Il a justement une petite blague les concernant.
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Sur la cuisse de Robinson Crusoe, il y a deux moustiques.
Et le premier s'exclame:
- Maintenant, j'en ai marre. Je me tire.
- D'accord, répond l'autre. À Vendredi !

Gaston aurait aimé vivre à Marseille et de se faire ami avec une poissonniére. On lui a rapporté cette conversation, justement.
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Une cliente s'approche d'un étal de poissons sur le Vieux-Port. Elle saisit un rouget, le renifle et le repose d'un air dégouté.
- Et alors, s'écrie la poissonnière. Qu'est-ce qu'il a, mon rouget ?
- Il a qu'il sent mauvais. Il n'est pas frais !
- Pas frais, mon rouget ! hurle la poissonnière qui s'étrangle de fureur. Il est peché de ce matin !
- Alors, dit timidement la cliente, il doit avoir une dent gatée.

Gaston souhaite une bonne semaine à ses taties et à ses marraines Isabelle et Dominique. Pour nous donner à tous du coeur au ventre pour démarrer la semaine, il a trouvé ce mot plein de vérité.
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«Si l'homme civilisé devait tuer lui-meme les animaux qu'il mange, le nombre de végétariens augmenterait de façon astronomique...» (Christian Morgensen)

Gaston, s'il l'avait pu, aurait donné dans la philosophie. Il a une tete à ça, il me semble.
Mais qu'est-ce donc que la philosophie ?
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«L'objet de la philosophie, c'est de partir d'une chose si simple que ça ne vaut pas la peine d'en parler et d'arriver à une chose si compliquée que personne n'y comprend plus rien.»

Gaston ne parle jamais en mal des gens, surtout pas des Parisiens. Après tout, sa marraine Écume est parisienne.
On apprend que Mark Twain, célèbre auteur anglais, parlait aussi français. Comment le parlait-il? Difficile à dire. On doit se fier à ce petit mot de lui...
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«À Paris, quand je leur parle en français, les gens me regardent avec des yeux ronds. Je n'ai jamais réussi à obtenir que ces imbéciles comprennent leur propre langue.» (Mark Twain)

Il a l'air blasé comme ça, mais Gaston n'a pas entendu cette histoire.
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Un jeune et sa copine sont venus se baigner près d'une cascade. Après avoir vérifié qu'il n'y a personne dans les alentours, ils abandonnent leurs vetements dans le petit bois de saules au bord de l'eau et plongent dans la rivière.
En sortant, sans meme se sécher, troublés par le printemps, ils se laissent aller à certaines privautés. Soudain, derrière eux, une grosse voix se met à hurler:
- Première section de camouflage, opération terminée !
Et le petit bois de saules s'en va au pas cadencé.

Gaston écoute Roucoulo lui roucouler ses histoires à dormir debout.
- Un type que je connais est très superstitieux ! Il est né un 5 mai à 5 heures du matin. Le jour de ses 55 ans, il a acheté le billet numéro 555555 à la Loterie nationale et il a gagné 5 briques ! Alors il est allé à l'hippodrome et il a tout joué sur le cheval numéro 5 dans la 5e course...
- Formidable! dit Gaston, et il a gagné combien ?
- Rien. Il est arrivé 5ième.

Que regarde Gaston avec autant d'attention ? Non, ce n'est pas Roucoulo - il est à son 'café' préféré. Gaston regarde un petit copain velu qui n'est pas étranger à la Suisse. Sa photo est quelque part aujourd'hui.
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Un journaliste demandait à Marguerite Moreno, actrice plutôt mince:
- Est-ce vrai, en général, que les gens maigres ont de l'esprit ?
- Oui, mon gros.

Gaston est toujours un peu jaloux de Roucoulo qui va et vient entre l'arbre d'en face et le MacDo à quelques pâtés de maison.
- Si tu veux, Roucoulo, ma maman va te faire un petit dossard au nom de MacDonald.
-
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Antoine Blondin nous parle du Tour de France:
- Une année, à chaque étape, on avait droit à une pintade à dîner. J'ai horreur de ça. Alors, à la fin, je me suis levé en la désignant. «Si ce volatile doit faire le Tour avec nous, qu'on lui mette un dossard !»

Depuis qu'il est arrivé de Suisse, le pigeon de Gaston bamboche à tous les jours. Tout ce qu'il n'a pas fait encore c'est fumer le cigare. Ce monsieur que connaissait Sacha Guitry aurait pu lui en offrir un, du reste.
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Après avoir reçu un invité, Sacha Guitry, serviable, lui tend une boite de cigares ouverte. Sans gene, l'individu en pioche plusieurs qu'il enfourne dans sa poche en expliquant:
- C'est pour la route.
Impassible, Guitry le raccompagne hors de son bureau, lui serre la main et conclut:
- Merci d'etre venu de si loin.

Gaston malgré son age avancé adore se renseigner sur tout. C'est un autodidacte, faut-il le préciser ? Il était tout ouie quand je lui ai lu ce petit texte humoristique.
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On demanda un jour à un cerain Jack E. Leonard :
- Qui a fait votre éducation sexuelle ?
- Pour tout vous dire, ma mère me parlait tellement de la sexualité des oiseaux et des abeilles que j'ai mis très longtemps avant de m'intéresser à une fille...

«Je veux souhaiter une bonne semaine à mes marraines, et un prompt rétablissement à Roucoulo qui a fait hier une indigestion de poutine. Je vais vous décrire ce mets de choix, les amis. Vous ne serez pas étonné qu'il en ait été malade:
- des frites, additionnées de
- cheddar en grains, et de
- sauce brune.

Comme à tous les après-midis, Gaston voit surgir son copain-pigeon qui se perche sur la rampe, tout guilleret.
- Salut Gaston !
- Salut ! fait l'ourson. T'arrives de chez McDo ?
- Ben oui, quoi ! s'exclame Roucoulo. Y a pas d'mal, j'étais avec les copains.
- Pouash ! Tu sens les frites !
- J'ai mangé un nouveau truc: de la poutine !
- C'est russe, ça. Tu raconteras à Mischa, moi ça m'intéresse pas !

«Roucoulo, t'a pas été réglo avec moi ! Tu m'as brutalement faussé compagnie. Tes visites chez McDo, fais-les le soir ou la nuit ! Je te préviens que si tu me refais ce coup-là, je redeviens chasseur de pigeon !»

Mon nounours est en velours de soie... Et c'est particulièrement vrai pour le pelage sur son ventre... Et ce qui est bien c'est qu'il se laisse caliner pendant de longues minutes... J'ai réussi à prendre cette photo hier parce qu'il savait qu'après l'avoir faite il aurait droit à ses calins.

Le pigeon Roucoulo, qui est parti de la Suisse, a entrepris de raconter à son nouvel ami les péripéties de sa traversée. La communication n'est pas facile entre l'oiseau et le chat.
- L'océan est très vaste, expliqua le pigeon. Je ne pouvais pas le traverser sans me poser quelque part.
- Tu vas trop vite, Roucoulo. C'est quoi un océan ? Et puis, tu t'es posé toi-meme ?
- Ben oui... Sur un navire qui venait au Canada aussi.
- C'est quoi un navire, Roucoulo ?

Enfin ! Le voyez-vous dans ses yeux ? Son copain pigeon est arrivé !
Il raconte à Gaston ses voyages et le nounours n'a jamais été aussi heureux. Plus question pour lui d'essayer de voler. Il n'en a plus envie depuis qu'il sait que Roucoulo viendra lui raconter ses aventures.

- Qu'est-ce que tu regardes avec autant d'attention, mon matou ?
- Les moineaux dans l'arbre en face. Ça semble si facile de voler, maman... Si je grimpais sur une branche, j'y arriverais j'en suis certain.
- Non, matou. Fais-moi confiance là-dessus. Je ne risque pas de me tromper.
- Pourtant...
- Non, Gaston. JE ne peux pas voler, et TU ne peux pas voler.
- Pourquoi pas ?
- Parce qu'on n'a pas d'ailes, mon matou.
- Ah! T'aurais pas pu le dire avant ?!

Quand le matou me voit sur le balcon avec les filles, il hésite entre le désir de se joindre à nous et l'appréhension du bombardement par mon appareil-photo. L'envie d'etre avec nous est toujours la plus forte.

«Marraine Isabelle, j'ai entendu dire qu'un bébé tigre me disputait ton affection. Ça m'inquiète, je l'avoue. Je devine pourquoi tu montres de l'intérêt pour lui: tu crois que mon pigeon suisse aura l'exclusivité de mon amour quand il arrivera, mais je t'assure que non. Tu auras toujours une place importante dans mon coeur, de même que marraine Dominique.»