Les chats sortent encore sur le balcon mais vu le temps frisquet n'y demeurent pas longtemps. Des habitudes meurent, d'autres se créent ou parfois reviennent. Ainsi, 'la chaise de l'espion' a repris du galon aux yeux de Gaston. Sourissou est toujours là au bout de son fil... Plus ça change, plus c'est pareil.
Gaston souhaite une bonne semaine à ses marraines, à sa fiancée Plume, sa filleule Berthine et tous les amis de PA.
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«Le temps perdu ne se rattrape jamais. Alors continuons à ne rien faire...» (Jules Renard)
C'est mon anniversaire aujourd'hui, les amis. J'ai 4 ans. Je ne me cacherai pas longtemps, plein de douceurs m'attendent. Mais j'ai une petite histoire pour vous.
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Deux dames se promènent et tout d'un coup l'une d'elles dit à l'autre:
- Mon Dieu! J'ai perdu mon parapluie!
- Oh! Quelle betise, dit l'autre. À quel moment t'es-tu aperçue que tu ne l'avais plus?
- Eh bien, quand j'ai voulu le refermer...
Bonne semaine à tous !
D'accord, on n'a pas l'automne qu'on aimerait, mais pour nous consoler, Mischa nous a trouvé une petite histoire.
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C'est un gars baraqué comme un colosse qui entre dans un bistrot et commande un double cognac. Il l'avale d'un seul trait, et en commande un autre. Même traitement au second. Il dit:
- Aujourd'hui c'est ma fête! Je paie la tournée générale.
Le barman sert à boire à tout le monde et il dit au gars:
- Vous voulez l'addition tout de suite?
- Non, dit l'autre. De toute manière, moi je ne paie jamais!
Le barman sort et va chercher un agent. «Voilà. Il y a ce type qui a commandé une tournée générale et il ne veut pas payer!
- Alors le petit flic lève les yeux sur l'énorme bonhomme, il se rengorge et il lâche:
- Ah! Il ne veut pas payer? Bougez pas! Je vais régler cette affaire en un clin d'oeil. Ça ne va pas traîner. Euh... Combien ça fait?
Mischa, qui a (peut-etre) connu la faim au début de sa vie, aime s'installer sur le comptoir à l'heure des repas et regarder valser les plats... Peut-etre me citera-t-elle un jour ce mot de Coluche.
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Un jour Dieu a dit: «Je partage en deux. Les riches auront de la nourriture. Les pauvres auront de l'appétit.» (Coluche)
Malgré le temps gris et venteux, les oiseaux font leur tournée pour le plus grand plaisir de Mischa. Elle ne se fait pas d'idée cependant, c'est pas à la veille d'etre Paques...
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C'est Paques et les enfants de la ferme ont acheté chez le patissier des oeufs de toutes les couleurs. Ils ont joué avec les oeufs dans la cour de la ferme.
Le coq sort du poulailler, il aperçoit les oeufs. Il fronce le sourcil et va casser la figure au paon !
- Les chats, vous prenez toute la place. Je vais dormir sur le divan, moi?
- Fais pas de manière, maman, on dort à 4 parfois.
- Quand on est 4, matou, c'est parce que tout le monde est couché dans le sens de la longueur.
- Il est assez long, le lit, maman. fait Mischa.
- Je ne le nie pas, Mischa. Mais vous etes dans le sens de la largeur. Y a pas de place pour moi.
- J'ai une idée, dit Gaston ! Couche toi comme nous. Enfin comme tu dis qu'on est... !
- Ouais... Et puis, je vais lécher un peu Gaston, il en voudra plus et la guerre va commencer. Vous serez plus que 2...
C'est pas parce que sa maman la laisse moins sortir sur le balcon que Mischa se questionne sur le pourquoi des choses. Elle fait peut-etre un effort supplémentaire cependant pour laisser des poils sur le bureau de maman et la serviette qu'elle a placée pour elle et Kali.
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Deux psychanalystes, à Paris pour participer à un grand congrès, rentrent déjeuner à leur hotel. Dans l'ascenseur, le groom, tout souriant, leur dit:
- Beau temps, aujourd'hui, messieurs...
En sortant sur le palier, les psys lachent en meme temps:
- Mais c'est incroyable! Qu'est-ce qu'il a voulu dire par là?
Mischa est d'avis que devant toutes les betises à conséquences dont on entend parler aux infos, il faut trouver matière à rire sinon on deviendrait tous fous.
Jacques Dutronc nous parle d'une betise qui, espérons-le, n'a pas eu de conséquence facheuse:
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- Que pensez-vous de la publicité ? lui demanda-t-on un jour.
- «Boire ou conduire», c'est un slogan génial. Mon père, qui n'a pas de voiture, s'est mis à boire depuis.
«Marraine Sylvie, j'espère que la semaine qui débute te sera douce... Je pense très fort à toi et je t'aime.
«Si vous regardez mon pelage, les amis, vous pensez qu'avec la chaleur qu'il fait je suis malheureuse... Eh bien non, c'est un isolant. Ma maman adore le vérifier en glissant sa main dessus et à tous les coups elle est étonnée de la fraîcheur qu'elle ressent. J'ai ma climatisation personnelle sur le dos, n'est-ce pas merveilleux ? »
«Bonjour les amis ! Ma maman trouve que je montre les crocs et sors les griffes trop facilement à son goût... La pauvre avait oublié que les petits comme moi ont du mal à contrôler ce genre de choses. En réalité, je suis le plus doux des chats, je donne quantités de bizous, je fais des léchouilles à Gaston... Que de la tendresse, quoi.
«N'empêche que le premier qui s'avise de me chiper ma souris, je lui boxe la figure !»
Bonne semaine les amis !
- Tu peux me dire ce que tu regardes, Mischa ?
- Rien... c'est bizarre, j'ai cru voir passer l'ombre d'un petit chat...
- Tu vois pas Kali, quand même ! Elle est partie et définitivement...
- Non-non... un chaton.
- Ton imagination te joue des tours, la russe. Je crois pas que maman songe à remplacer la belette. Et si tu veux mon avis, c'est aussi bien comme ça.
- Elle veut pas la remplacer la belette, Gaston. Mais qui sait si un chaton serait pas amusant s'il s'en présentait un ?
C'est connu que Mischa a jadis été une collègue et amie de Lénine au début du siècle dernier.
Elle m'a confié aujourd'hui que l'histoire n'en a jamais parlé, mais son collègue souffrait d'un mal de dos chronique.
- Ah bon... Le pauvre... c'est très souffrant le mal de dos, mais ça se soigne.
- Bien sûr, maman. Surtout que Wladimir se plaignait que son matelas était tout cabossé.
- Ah bon... Le pauvre... et pourquoi le changeait-il pas son matelas, Mischalou ?
- Ben... il m'a dit qu'à toutes les fois qu'il emmenait sa petite amie chez le marchand et la priait de s'allonger pour tester son confort, la belle répondait toujours. «Pas ce soir, Wladimir. j'ai la migraine.
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Bon week-end, marraines Sylvie et Danièle. Et à vous aussi, les amis !
Mischa n'a jamais autant occupé le bureau de maman que depuis que Kali nous a quittés... Elle s'est donnée pour mission de prendre la place de deux chats.
Elle aime bien aussi quand maman fait de l'insomnie et se lève la nuit pour lui tenir compagnie.
Ce qu'elle aime moins, c'est quand brusquement l'appareil-photo fait mine de vouloir clic-clicquer.
«Tu sais, maman. Souffrir d'insomnie va ruiner ta santé à la longue. Le mieux serait que tu prennes un cachet avant d'aller dormir...»
Tel que vous me voyez, les amis, je suis occupé à écouter les sornettes que raconte Mischa perchée sur l'arbre à chats.
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- Sais-tu quoi, Gaston ?
- Non, mais je sens que tu t'apprêtes à me le dire...
- Tu sais que je ne dors pas la nuit, et que maman se lève souvent à cause de son insomnie insomniaque.
- Oui, bon... Et puis ?
- Cette nuit, l'ourson, maman m'a surprise en train de taper sur son ordi.
- T'es folle, ou quoi ? Quess tu faisais là, la russe ?
- J'écris un roman.
- Voyez-vous ça !!! Et ça parle de quoi ton roman ?
- Comment veux-tu que je sache ? J'sais pas lire !
Bonne semaine, les amis (amies)
Devant la porte-fenêtre, les yeux perdus dans le vague, Mischa rêvasse...
- À quoi penses-tu, ma Mischalou ? Tu n'es pas triste, dis ?
- Un peu, maman...
- Kali te manque ?
- Un peu maman...
- Mais il y a autre chose, je le sens bien. Tu veux qu'on aille sur le balcon...
- Un peu maman...
- Les oiseaux te manquent, j'en suis sûre ! Ils reviendront bien au printemps, Mischa...
- M'enfin, tu vois pas, maman ? Je regarde simplement la femme sur le balcon d'en face qui secoue sa carpette !
Mischalou a 5 ans aujourd'hui. Bon anniversaire, ma princesse adorée.
Si difficile à photographier - elle me fuit quand j'ai l'appareil à la main - Mischa n'ose pas quitter la chaleur de la lumière.
- Tu n'as pas trop chaud, Mischa ? Moi je suerais toute l'eau de mon corps...
- Maman ! Toi tu as toujours chaud. Ton thermostat biologorifique est hors service. C'est l'automne, il fait froid et tu ne le réalises même pas.
- Peut-être que t'as raison pour le biologo-machin, princesse. Je vais consulter le réparateur de biologo si j'en trouve un.
Le bureau de maman est plus populaire que jamais depuis que, la semaine dernière, un moineau est venu flirter avec Kali, agrippé au moustiquaire. Il n'a été là que quelques secondes, mais les filles n'ont pas cessé d'en parler depuis.
Et aujourd'hui, Mischa a décidé que c'elle qui occuperait le fauteuil de la première rangée, en plein centre, soit LA place par excellence... s'il devait y avoir un spectacle, bien entendu.
- S'il te plaît, Mischa, des léchouilles en passant ?
- Tu m'avais promis que c'était à toi de me les faire la dernière fois, l'ourson !
- J'ai un ulcère sur la langue, ma belle russe. Demain, c'est promis.
- (soupirs) Bon, d'accord ! J'suis trop bonne avec toi...
- On n'est jamais trop bon, Mischa... Ni trop naïf...
- Tu dis ?
- Rien...
- À quoi penses-tu, l'ourson ? demande Mischa
- À marraine Dominique et à Jody. J'espère qu'il va bien. Et toi, Mischalou, tu penses à qui ?
- Je pense à marraine Sylvie. J'espère qu'elle va bien, elle aussi.
- Souhaitons-leur une bonne semaine, dit Gaston. De meme qu'à marraine Isabelle.
- Oui. Et à marraine Danièle (Patcat).
- Kali dort, remarque Gaston. Souhaitons bonne semaine à ses marraines Jacqueline et Cathy.
- D'accord. Ça fait le tour, je pense. Bonne sieste, l'ours.
- Bonne sieste, la princesse.
Ah l’argent… si on pouvait s’en passer… Mischa a une petite histoire sur le sujet.
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Un fils de famlle écrit à son père :
‘Mon cher papa. J’ai honte de vous écrire pour cela, mais je suis sûr que vous me comprendrez. J’ai besoin de dix mille euros tout de suite. Je ne sais pas du tout comment m’y prendre pour vous les demander. Réflexion faite, j’aime mieux ne pas vous les demander, car vous penseriez du mal de moi. Je vous envoie cette lettre quand même, puisque maintenant elle est écrite, et naturellement je vous embrasse bien fort.’
Puis il réfléchit une minute et il ajoute :
P.S. : Décidément, je n’aurais pas dû vous réclamer cela. J’ai trop honte. Mais c’est trop tard! La lettre est déjà partie. J’espère de toutes mes forces que le facteur va la perdre.’
Et trois jours après, il reçoit de son père ce petit mot :
‘Mon cher enfant. Ne te tracasse pas pour si peu. Ta prière a été exaucée : le facteur a perdu ta lettre.’