Toute menue et pas moche du tout, la belette n'a rien du type dans sa blagounette. Elle nous la raconte pour souhaiter bonne journée à ses marraines, sa tatie Lili, ses amoureux et, bien entendu, tous les amis de P-A.
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Un type est dévêtu devant une glace en pied. Il soupire à fendre à l'âme et dit à sa femme:
- Je suis vieux, gros et moche. Fais-moi un compliment pour me remonter le moral !
- T'as une excellente vue, mon chéri.
Kali-la-belette est la petite futée de la famille Gassami. Parce qu'elle est hyper brillante, elle ira à l'école cette année et commencera en 2ième. Normal, vous me direz, à l'école on leur enseigne à rapporter les souris en première. La belette fait ça depuis le berceau.
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Benjamin rentre de l'école avec une très mauvaise note et son père lui dit:
- Une note aussi mauvaise, ça mérite une correction !
- Allons-y de suite, papa, rétorque le petit. Je sais où habite le prof.
«Je ne sais pas si vous êtes comme moi, les amis, mais je trouve bien agréable de rester à la maison quand il fait aussi chaud... Pour tout vous dire, je n'ai pas le goût de chercher les araignées sur le balcon. Je préfère conserver mon énergie pour chasser mes tit' souris... Quand ma maman a, elle, l'énergie suffisante pour les lancer, je veux dire...»
Bon dimanche, les amis ! :
Kali-la-belette est si vive et si menue qu'elle sait se faufiler partout et elle entend les choses les plus inattendues dans les lieux étranges qu'elle fréquentent.
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Une sordide affaire de meurtre fait quotidiennement les manchettes et le ministre de l'Intérieur, exaspéré, décide de prendre les choses en mains. Il se présente donc au Commissariat concerné un beau matin.
- Alors, commissaire... le ventriloque, il a avoué ?
- Ah non, M. le Ministre... C'était pas lui! Un de mes inspecteurs vient de passer aux aveux complets.
Kali-la-belette, accroupie la plupart du temps, a décidé de se montrer des oreilles à la queue aujourd'hui. Et pour célébrer l'événement elle a une jolie petite histoire de son cru.
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Dans le grand océan, une petite vague est amoureuse du vent. Celui-ci demande tendrement à sa belle:
- Tu veux que je te fasse une bourrasque ou un ouragan ?
- Oh non, je veux juste une petite bise...
- Cette corneille joue avec mes nerfs. Si elle s'avisait de nous rendre visite, je lui ferais son affaire vite fait ! dit Mischa
- Moi, dit Gaston, j'aimerais bien la taquiner une petite heure avant d'y goûter. Histoire de voir si elle a du caractère.
- Vous êtes sadiques, soupire Kali. Et vous cherchez le trouble. Les fourmis et les araignées me suffisent à moi. Pourquoi se compliquer la vie ?
Gaston et Mischa ne lui passent rien, elle prend trop de place. Et comme la belette dort peu, impossible d'ignorer sa présence. Tellement qu'à certains moments, tout le monde a les nerfs en boules, elle y compris...
- Pourtant, maman, je prends peu de place. Un tout petit coin me suffit pour faire la sieste...
- C'est vrai, ma belette. Physiquement, tu ne prends guère de place.
- C'est pour ça que tu m'aimes ?
- Pour ça et bien d'autres choses, ma Kalinou.
Kali vous demande de la pardonner si elle vous tourne le dos, les amis.
Elle regarde partir ses marraines, ses taties et ses amoureux. La fiesta a duré deux jours entiers ! Tous les occupants du building sont venus. Si-si, ils frappaient d'abord à la porte furieux à cause du bruit, puis l'un après l'autre se sont joints à la fête ! À la fin, même les policiers venus nous demander de baisser le son de la musique se sont...
- Maman ! dit Gaston. Tu en beurres pas un peu épais là ? J'ai vu personne venir, moi...
- J'aime pas l'avouer, Belette, mais c'est pas une mauvaise idée que t'as eue de rentrer.
- Ce sera pas la première fois que j'ai raison, l'ourson, mais on n'en parlera pas. Et tu rentres pourquoi, toi ?
- Parce que ! Ça te concerne pas...
- Ça me concerne si tu t'enlignes vers mon bac à litière préféré.
- Si ça se trouve, t'auras qu'à attendre ton tour, Belette.
- Je vais demander à maman d'installer une chattière à ma taille, l'ourson. On verra si tu fais toujours le jars.
La plupart des amis de PA le savent maintenant : Kali est un retriever infatigable. Tant que j'en n'ai pas assez de la faire rapporter et que je n'ai pas rangé les souris (qui ne sont pas sous les meubles), elle va me quémander de les lancer à travers l'appartement. Cette fois, je venais de me brosser les dents dans la s.d.b. et qui m'attendait ?
Oh c'est pas si terrible, ça devient une habitude à la longue... Et on se retrouve avec le bras droit plus musclé que le gauche...
Kali, si menue, a une admiration sans bornes pour le grand monsieur qu’était feu le général…
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Du temps de leur splendeur, Nixon, Brejnev, Mao Tsé-toung et de Gaulle sont reçus chez Dieu le Père.
- Messieurs, dit le Seigneur, pour le bien de vos peuples, j’ai décidé d’exaucer le vœu que chacun de vous voudra bien me présenter.
- Éternel, dit Nixon, je voudrais que vous fassiez disparaître tous les communistes de la terre.
- Estimé Monsieur, dit Brejnev, je voudrais que vous exterminiez ces impérialistes américains et puis aussi tous les Chinois.
- Camarade Dieu, dit Mao, il faut que vous ôtiez la vie à tous les bourgeois américains et russes qui infestent notre globe.
- Et vous? demande le Seigneur en se tournant vers de Gaulle, vous n’avez rien à me demander ?
- Rien du tout, fait de Gaulle, sinon de satisfaire tous ces messieurs…
Kali est celle qui va le plus sur l'arbre à chat, Gaston n'y va pas du tout. Kali a cependant pris en grippe l'oiseau de pacotille qui fait oui dès qu'on le frole.
- T'es idiot et je ne veux plus te voir, espèce de feignant, lui lache-t-elle en poussant une patte de son coté.
- Oui, fait l'oiseau.
- Tu pourrais au moins courir après la souris, là ?
- Oui, fait encore l'oiseau.
- Ah non ! la souris est à moi !
«Pour etre franche, les amis, je comprends pas pourquoi l'ourson est obsédé par ces fleurs. Moi elles me laissent parfaitement indifférente. Évidemment, des fleurs j'en ai vues dans MES vies. Surtout pendant celle que j'ai vécue avec Marlène Dietrich... Ah, les fleurs qu'on lui offrait après chacun de ses spectacles et par ses amants... Elle était allergique et invariablement elle nous les offrait, sa bonne, son caniche et moi...»
Kali fait preuve d'audace depuis quelques jours et profite du temps que l'ourson passe sur SON fauteuil rose pour lui emprunter la place du bout du divan. Ce soir, à ma surprise, plutôt que de la chasser - ou de faire mine de s'installer carrément sur elle, ce qui revient au même - il s'allongea gentiment à côté de la belette.
- Gaston, es-tu obligé de me coincer autant ?
- Non, belette. Mais ça me plaît de le faire.
- Ta bonne vieille façon de m'intimider, hen ?
- Pas du tout ! Nous tenir chauds tous les deux. C'est l'automne, belette. T'as pas remarqué ?