«Tu pars, maman ? Moi qui pensais que tu venais faire une sieste avec moi...»
Aimer nos zamours est facile, mais aimer un homme ou une femme...
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«Le verbe aimer est difficile à conjuguer: son passé n'est pas simple, son présent n'est qu'indicatif, et son futur est toujours conditionnel» (Jean Cocteau)
- T'as vu, maman ? La neige n'a pas empeché nos cousins d'aller sur le balcon ! Vas-tu te décider à nous laisser sortir, nous aussi ?
- Ben euh... Tu sais qu'il faut pas laisser Mischa sans surveillance, Galou. Elle veut devenir la première championne funambule aux J.O.
- T'en fais pas, je vais la surveiller, moi. T'auras pas besoin de te geler les pieds, maman.
- Et quess' tu vas faire si Mischalou grimpe sur la rambarde ?
- Je vais la pousser en bas !
- Me feras-tu des calins si je pose pour toi, maman ?
- Tu le sais bien, mon hibou. Tous les calins que tu veux...
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Le taureau et le hibou ont passé la nuit à boire. Ils ont fait toutes les boites du quartier. Vers quatre heures du matin, le taureau dit au hibou:
- Il faut que je rentre ou je vais me faire engueuler. Parce que toi, ta femme est chouette! Mais la mienne...
Gaston adore le cinéma. À part une gamelle qui déborde de thon frais rien ne lui fait plus plaisir que regarder un film à la télé avec sa maman.
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Wilfred a acheté une petite maison dans son village natal et il y a installé une salle de cinéma.
- Alors, ça marche, ce cinéma ? lui demande-t-on. Beaucoup de clients ?
- Eh bien, dit Wilfred, par rapport au village, la salle est trop petite. Alors, quand ils ne viennent pas tous, ils rentrent tous. Mais quand ils viennent tous, ils ne rentrent pas tous...
Le matin, les minous déjeunent, après quoi c'est le tour de maman.
Normalement, viennent ensuite quelques croquettes de gateries: chères, peu nourrissantes mais dont les minous raffolent.
Ce matin, elles se font attendre et, assis sur le comptoir, Gaston s'interroge...
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«Le bonheur existe. La preuve, c'est que, quelquefois, il n'existe plus..» (Françoise Giroud)
Gaston a une petite histoire pour nous donner du coeur à l'ouvrage...
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Un type présente une petite infirmité: il a la tete qui penche dangereusement sur le coté, comme si elle tombait sur l'épaule.
En fin de compte, il se décide à se faire opérer. Quand c'est fait, il sort de clinique, la tete bien droite sur le cou, et il est tellement heureux qu'il décide d'aller feter ça au bistrot avec des copains...
Alors il commande un double whisky, il prend le verre à la main, et hop... il se l'envoie par-dessus l'épaule.
Gaston est heureux comme un pou le matin, sur son comptoir. Il regarde passer les plats, écoute d'une oreille la télé comme on écoute les conversations des autres dans un café. Il grignote des miettes que maman lui donne. Le bonheur, quoi...
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«La vie c'est si facile quand on parle d'elle dans les cafés, mais un jour il faut en sortir des cafés...» (Jean Anouilh)
Gaston est en forme ce matin. Ce serait le moment pour les filles et lui de fumer le calumet de paix.
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Un touriste américain visite une réserve d'Indiens. On l'amène au sommet d'une colline, devant un guerrier apache, tout harnaché de plumes, qui a allumé un feu et envoie des messages de fumée à une tribu voisine. Alors le touriste contemple cette scène d'un autre age et au bout d'un moment, il demande:
- Dites-moi, mon vieux. C'est très folklorique votre boulot, mais à quoi ça sert cet extincteur qui est par terre?
- Ben, dit l'Indien, c'est la gomme pour corriger mes fautes.
Gaston médite à une citation qu'il aurait mieux fait de suivre à la lettre quand il a grimpé sur le lit. Il a été imprudent en chassant Mischa qui voulait le précéder. La connaissant, il se dit qu'elle l'attendra au détour.
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«Dans votre ascension professionnelle, soyez toujours très gentil pour ceux que vous dépassez en montant. Vous les retrouverez au meme endroit en redescendant...» (Woody Allen)
Gaston souhaite un bon dimanche à ses marraines et à tous les amis. S'il a l'air triste, c'est qu'il plaint ce pauvre patient chez le médecin...
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C'est un tire-bouchon qui va trouver un médecin et qui lui dit:
- Docteur, suis-je normal ? Dès que je m'approche d'une bouteille de vin, j'ai la tête qui tourne, qui tourne, qui tourne...
Gaston est dans une forme éblouissante, ces jours-ci. Il est charmant avec les filles, et tout. Même Kali n’en revient pas : il la laisse occuper son fauteuil à tous les soirs. Lui aussi ferait un patron exemplaire.
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C’est un déménageur qui ne peut pas transporter quelque chose sans le casser. Ce type-là, c’est une vraie tempête. Qu’il s’agisse d’un vase, d’une table de nuit ou d’un piano, dès qu’il y a touché, ça tombe en morceaux…
Heureusement, il a un patron très compréhensif, très social, très jovial, très humain. Un bon jour, le patron le fait cependant appeler et lui dit :
- Je ne sais pas comment nous allons faire pour nous passer de vos services, mais à partir du mois prochain, on va tenter l’expérience.
Quelqu'un est en train de rater la parade
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- Qu'est-ce que j'aimerais etre en bas! fait Gaston.
- Et moi, donc ! fait Mischa.
- Seul, c'est difficile, mais à deux on pourrait lui faire sa fete, j'en suis sur, soupire le :-2
- Je vais lui faire sa fete toute seule moi, de quoi avez-vous peur ? dit Kali
- Toi ? Tu veux rire, belette !
- Ben voyons, je lui ai déjà arraché une aile, elle est cuite, j'vous dis, fait Kali
- Depuis quand les écureuils ont des ailes, Kali ? T'es malade, ou quoi ? fait Mischa
- Les écur... Oh, je parlais de la mouche...
Surtout ne vous trompez pas, malgré sa posture, Gaston ne se prend pas pour Michel-Ange et n'est pas en train de peindre le plafond.
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«Quand Michel-Ange (1475-1564) eut terminé de peindre le plafond de la chapelle Sixtine, il passa le reste de sa vie à essayer d'oter la peinture qui lui avait coulé dans la manche...» (François Cavanna)
Malgré son air assuré, Gaston est un grand timide.
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Tout juste ordonné et horriblement timide, un jeune pretre monte en chaire pour son premier sermon:
- Je vais à mon Père, lance-t-il d'une voix mal assurée.
Et presque aussitot il se trouve et ne trouve plus quoi dire.
- je vais à mon Père, bredouille-t-il une seconde fois. Je vais à mon Père... Je vais...
Puis, affolé, il descend de chaire dans un silence de mort. Alors, le sacristain lui lache au passage:
- Bien des choses à votre papa...
Quand il est de bonne humeur, Gaston est toujours dans le feu de l'action... à l'heure des repas.
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Un petit inventeur vient de mettre au point la voiture électrique. Il s'amène chez le directeur de Peugeot et il exulte:
- Regardez-moi ça! C'est une révolution dans le domaine de l'industrie automobile. Avec ma petite merveille, vous pouvez faire Paris-Lille pour le prix d'un paquet de cigarettes!
L'autre le regarde, un peu incrédule. Il contemple longuement le prototype qu'on lui présente avant de déclarer:
- Un paquet de cigarettes? Vous êtes sûr?
- Je pense bien! Mais naturellement, il faut s'acheter deux cents kilomètres de fil électrique...