Vous êtes ici : Irisson > Les photos

Toutes les photos d'animaux

Photo de Chat domestique






Eclair : Voilà un chat qui porte bien son nom. Un chat comme je les aime, au caractère entier.
Vif et curieux de tout…

Photographié ici lors d'une séance de sauts pour une campagne publicitaire.





Photo de Lion






Romain est un peu tendu. Ce soir il passe à la télé. Pourtant, ça fait une semaine qu'il répète son entrée sur le plateau. Faire du cinéma, c'est une chose, assurer la promo, c'est pas son truc. Tout ces gens qui vous regardent comme une bête curieuse… Ah oui, Romain est un lion. Un très gros lion. Il est le mâle dominant du cirque qui l'héberge.

Thierry, son dresseur lui a concocté pour l'occasion un petit numéro "live". Un truc pas facile… Thierry n'aime pas les trucs facile: "Romain, on va faire une séquence en continu. Tu seras dans les coulisses, moi sur le plateau.
Je discute du film, l'animateur te présente, je me lève, je vais me placer au fond du studio et tu me rejoins.
Fais gaffe, il y a du public, tu bouffes personne"…

L'émission est en cours. Dans sa cage, Romain guette le signal. Thierry parle. Cette voix il la connaît depuis sa naissance. Tout va bien.

L'animateur annonce: "Thierry, nous allons regarder le reportage que nous avons réalisé chez vous ce matin…"
Le reportage montre les installations du cirque, les animaux et le repas des lions…

Dans les coulisses, Romain s'agite. Il a le son, pas les images. On servirait les autres lions avant lui…??

Sur le plateau, Thierry lui aussi est perturbé. Ce n'est pas le déroulement prévu de l'émission et qu'il a répété avec son lion. Malgré tout il se lève et va se placer au fond du studio. Il lance son ordre.

Le rideau s'ouvre et Romain apparait. Il a presque bondi sur le plateau. Il a la tête des mauvais jours. Un truc ne va pas. Il reste là, babines relevées, gueule menaçante. Le silence est total. Les gens dans le public semblent pétrifiés. Ils ne savaient pas qu'un lion ça ressemble à ça… En vrai. Tous ont une sensation étrange qui les étreint: La peur ancestrale de la proie face au prédateur. Romain avance pas à pas. Il regarde dans les gradins. Il cherche quelque chose. Son attitude est sans équivoque, il va attaquer…

Thierry hurle des ordres: "Come, Romain, come…". Le lion avance lentement, très lentement. Il passe près de l'animateur qui se liquéfie sur son siège. Celui-ci a compris que c'est probablement sa dernière émission. La-bas au fond du studio des claquements de fouet. Romain tourne enfin la tête vers son dresseur, considère avec dédain tous ces pantins qui l'entourent et leurs désagréables odeurs de transpiration.
Le scénario prévu lui revient en mémoire. Il se dirige souplement vers son dresseur et entre dans sa cage.

Cette histoire je l'ai d'abord "vécu" comme simple téléspectateur. Ce n'est que quelques temps plus tard, alors que nous nous trouvions en studio pour des photos avec l'ami Romain, que Thierry me révéla les détails de ce qui s'était passé: "Ces idiots en régie m'ont inversé l'ordre du filage dans lequel nous avions travaillé. Du coup quand Romain a entendu le reportage, les autres lions en train de manger avant lui, le chef, ça l'a foutu en pétard… Heureusement, personne n'a moufté dans le public et Romain est un super lion qui ne panique pas. Une fois qu'il a compris que sa place n'était pas contestée, j'ai pu le reprendre rapidement sur moi et le ramener vers sa cage. En fait, à part cet intermède, il n'a pas dévier du trajet qu'on avait travaillé toute la semaine…"

Connaissant Thierry, et son caractère de lion, je n'aurai pas voulu faire partie des membres de la régie lorsqu'ils ont subit sa fureur après l'émission.

A bientôt.
Gérard






Photo de Chouette
Photo de Puma
Photo d'Otarie






Ma rencontre avec Palmyr…

Le poids lourd a manœuvré un bon moment. L'accès est difficile dans cette petite rue. Quelques personnes se tordent le cou aux fenêtres.
Le chauffeur descend de sa cabine et ouvre la porte latérale de la remorque.
On distingue à l'intérieur une piscine… Et dans cette piscine… 5 otaries…
Il déploie une échelle de quelques marches et toutes les bêtes descendent calmement et en bon ordre.
Les voici qui "marchent" dans la rue pour rejoindre à quelques dizaines de mètres de là, l'entrée du studio. Le lieu est immédiatement investi.
Deux ont sauté sur le canapé (foutu…), le gros mâle est monté sur la table et pousse des cris de gorge impressionnants… Une autre otarie a adopté le meuble près de l'entrée, et interpelle les passants en leur adressant de gros bisous baveux au travers de la baie vitrée.
La dernière, plus petite, va de l'un à l'autre de ces congénères. Soit il n'y a pas de place, soit c'est trop haut…
Le dresseur met un peu d'ordre, et les photos peuvent commencer. Pas facile avec cette bande d'excitées qui courent dans tous les sens. Alors je tente des portraits avec "Palmyr" qui semble la plus cabotine. C'est un régal. Elle prend vraiment la pose.
Je sens qu'elle a l'habitude du spectacle.
La sonnette d'entrée retentit. Avant qu'on ait le temps de dire ouf, toutes les otaries se précipitent pour accueillir le visiteur… C'est le facteur. Le pauvre homme est pétrifié et ne sait quelle contenance adopter. Il me tend mécaniquement le courrier et remonte maladroitement sur son vélo…

A la fin de la journée, le studio est dans un triste état. Une entêtante odeur de poisson imprègne le lieu. Mais nous avons bien rigolé…


Gérard




Photo de Singe






Bon aujourd'hui c'est mercredi, le jour des enfants. Pendant la sieste d'Iris, je vous ai concocté un petit texte.
Une histoire vraie bien sûr…

Un singe appelé "Gégé"…

Tout avait bien commencé ce jour-là. J'avais loué mon studio à un collègue pour une séance photo. Le client était Télé Z. L'agence publicitaire qui travaillait pour eux avait eu l'idée d'un petit scénario montrant un chimpanzé faisant les poches d'un réalisateur sur un plateau de cinéma, afin de le délester de 2 francs (à l'époque), pour s'acheter son Télé Z.

Max le dresseur était arrivé de bonne heure et avait préparé le lieu. Je connaissais très bien Max, et son singe "Gégé" que j'avais déjà photographié à plusieurs reprises.

Contrairement à son habitude, Max avait installé un immense filet pour délimiter la prise de vue.
Il m'indiqua que "Gégé" était assez nerveux en ce moment et que son passage à l'âge adulte devenant imminent, il convenait de prendre des précautions. Moi qui avais toujours vu le "Gégé" plutôt bonne pâte et facétieux, je me suis dit que cela visait certainement à impressionner le client afin qu'il en ait pour son argent.

Le photographe s'installe, fait ses réglages lumière. L'agence arrive, ça papote, on prend le café…
Chacun va voir "Gégé" dans sa cage: "Comme il est mignon", "Oh, regarde, il me tend sa main", "Quel regard expressif" …

Le photographe décide de commencer la séance. Max demande que tout le monde évacue le plateau afin qu'il puisse installer le chimpanzé sur le set, lui faire répéter la séquence et vérifier que tout va bien.

"Quel luxe de précautions aujourd'hui" dis-je à Max… "Toi, tu sors aussi" me dit-il brutalement.
Je m'exécute et observe la scène de loin afin de ne pas le gêner. Il s'approche de la cage parle un moment au singe. Puis au terme de cette mystérieuse palabre, ouvre la grille.

Catapulté comme par un ressort, apparaît un animal que je ne connaissais pas, tous poils dressé, les babines relevées, balayant rapidement les lieux du regard afin d'en déceler les points faibles.

Max hurle des ordres. Gégé s'en fout, il a décidé de péter les plombs. A par moi, personne ne s'est encore rendu compte du problème.

Le singe s'approche du filet et le secoue violemment. Je suis de l'autre côté et tente de le repousser sans succès. Sa force est colossale. Max s'approche de lui et lui dit: "Viens c'est fini, on rentre à la maison".
En un éclair le singe s'est retourné et viens de lui trancher l'index d'un coup de dent.

A partir de maintenant la situation est hors contrôle. Max qui s'est sommairement enroulé la main d'un tissu continu à le canaliser. Il garde encore pour un temps l'ascendant sur lui. Mais pour combien de temps…
Les pompiers sont arrivés. Je leur explique ce qu'il faut faire. Ils installent des matelas sur toutes les surfaces vitrées et braquent leurs lances sur l'entrée pour le cas où le "Gégé" passerait le filet.
On dit qu'un chimpanzé en colère déploie la force de 7 hommes… Au moins. Le quartier est bouclé.

Bientôt des spécialistes arrivent, équipés de fusils et sarbacanes à seringues hypodermiques.
Max est toujours de l'autre côté, un bout de son doigt quelque part dans la sciure.
Il renseigne les intervenants sur le poids de l'animal afin qu'ils adaptent le dosage de somnifère.

Les hommes prennent position et attendent le moment favorable. De toute évidence ils connaissent les animaux et ne se hâtent pas, afin de ne pas stresser davantage l'animal, et surtout qu'il ne se blesse pas.

Gégé déambule sur le plateau dévasté. Pfuitt! L'air comprimé vient de propulser une fléchette qui se fixe dans le haut de sa fesse. Il l'arrache, mais une autre fléchette vient aussitôt remplacer la première.

Tout à coup il s'arrête, et observe ahuri le champ de ruines qui l'environne. Au bout de quelques secondes, il s'assoit. Toute sa mauvaise humeur semble brusquement retombée. Bientôt son maître, qui bataille avec lui maintenant depuis près de trois heures, s'approche et l'entoure de ses bras pour le rassurer. Il le porte lui-même dans sa cage où il l'installe confortablement. Puis il accepte de partir enfin à l'hôpital…

Après une carrière exceptionnelle de près de dix ans, Gégé n'a plus travaillé depuis ce jour. Son maître l'a confié à un zoo en espace ouvert. Il s'est bien adapté à ses nouveaux compagnons, à qui il n'a pas manqué de transmettre tout ce qu'il avait appris aux contacts des humains.…

A+/Gérard




Accès membre

  • Créer un compte gratuit
  • Identification

irisson

Les 18 derniers compagnons des membres

Ajouter votre animal