- T'as l'air déprimé, Gaston. Je suis désolé si je t'ai fait de la peine...
- Déprimé, moi ?! Jamais. Un peu déçu, c'est tout.
- T'as pas raison, Gaston. Fais-moi ton sourire de bleu et je vais te le prêter NOTRE fauteuil...
- !@#*&!!!

- Bon, je comprends... Tu m'as expliqué ce que voulait dire 'propriété', c'est très intéressant, Gaston. Mais dis-moi seulement pourquoi tu y tiens tant à ce fauteuil !
- D'accord, Mattéo. Je vais t'expliquer ce que veut dire 'héritage' maintenant. Ce fauteuil, je l'ai eu en héritage. Il est très vieux, je crois même que c'est l'arrière-grand-père de l'arrière-grand-père du cousin du frère de la grand-mère de maman qui l'avait et qui est maintenant décédé, le pauvre.
- Comme c'est triste... Mais il faut y passer un jour...
- Ben oui... Alors, maintenant il est ma propriété en droite ligne, tu comprends ?
- Oui mais, tu peux quand même me le prêter des fois, non ?
- (Soupirs)... Ça recommence. Je vais t'expliquer ce que veut dire 'propriété', Mattéo........

- Tu voulais me parler, Gaston ?
- Je voulais savoir... Es-tu amateur d'opéra, Mattéo ?
- Pas tellement, non. Remarque que j'ai pas eu beaucoup le temps d'en écouter, j'ai pas encore 6 mois.
- Évidemment... C'est ton nom qui porte à confusion. Je te croyais italien.
- Tu veux en venir où exactement, l'ourson ?
- Je voulais te prévenir. «Un oeil noir te regarde.»
- Quel oeil noir ?
- Celui de Mischa ! T'es installé dans son condo. Et crois-moi, c'est pas l'amour qui t'attend.

Gaston a certainement reconnu un mâle en Mattéo car il n'a jamais autant manifesté d'intérêt à un nouvel arrivant. Sa fascination pour le petit ne pourrait pas mieux répondre à mon attente.
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- Pour l'amour du ciel, Mattéo, qu'ess tu lui fais à cette souris ? Elle ne se plaignait pas quand c'est Kali qui jouait avec...
- Kali la traitait comme un bébé, Gaston. Moi, j'ai rien à faire d'un bébé souris, je veux un copain souris. Et les copains ça joue dur.
- Ouais... Je le connais pas bien ton copain souris, p'tit serpent. Mes copains je les préfère à ma taille. Comme Cassius, tiens.
- Tu me le présenteras, ok ? Pour en revenir aux bébés, pourquoi tu les aimes pas ?
- C'est pas que je les aime pas, mais je les trouve agités... envahissants... énervants, à la limite.
- Dis-en pas plus, l'ourson. Je sens que ça pourrait gâcher notre plaisir.

Kali fait preuve d'audace depuis quelques jours et profite du temps que l'ourson passe sur SON fauteuil rose pour lui emprunter la place du bout du divan. Ce soir, à ma surprise, plutôt que de la chasser - ou de faire mine de s'installer carrément sur elle, ce qui revient au même - il s'allongea gentiment à côté de la belette.
- Gaston, es-tu obligé de me coincer autant ?
- Non, belette. Mais ça me plaît de le faire.
- Ta bonne vieille façon de m'intimider, hen ?
- Pas du tout ! Nous tenir chauds tous les deux. C'est l'automne, belette. T'as pas remarqué ?

Fourrures à vendre au kilo... Bonne qualité... À condition que l'acheteur n'ait pas d'inconvénient à trouver des chats dedans.

Pendant que Gaston persuade Mischa de lui faire des léchouilles on a largement le temps d'une petite histoire. Tant qu'à devoir commencer une nouvelle semaine, autant le faire avec le sourire.
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Au restaurant, le serveur apporte à un client une assiette contenant l'escalope qu'il a commandée.
- Garçon ! C'est un scandale !
- Quoi? y a une mouche sur votre escalope ? Je ne vois rien !
- Non, mais vous la teniez avec votre pouce dans le plat.
- Il le faut bien ! Vous auriez préféré qu'elle tombe par terre une seconde fois ?

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Bonne semaine, les amis !

Depuis la porte-fenêtre, j'ai entendu l'ourson qui sussurait un petit rien à Mischa :
- Si on échangeait nos places toi et moi, Mischa ? Tu jouirais de la chaise et de mon coussin. Et puis tu serais parfaitement placée pour léchouiller la tête du gentil minou à tes pieds, j'ai nommé: moi.
- Vas te faire voir, l'ourson... Je t'ai assez léché aujourd'hui. Plutôt lécher la dalle de béton, m'est avis qu'elle serait plus reconnaissante que toi.

Gaston et Mischa n'ont vraiment rien de l'homme rose et de la féministe... Elle se plie à chacune de ses demandes de léchouilles et lui, sans se soucier de savoir si elle aimerait recevoir la réciproque, déguerpit dès qu'il a eu sa ration.

Sans doute chacun a-t-il accepté son sort car il est rare qu'ils se bataillent.

Événement à souligner d'une pierre blanche. J'ai trouvé les chats qui dormaient ensemble. Il est bien possible, après tout, qu'ils aient échangé l'un et l'autre des léchouilles avant de s'endormir...
- Maman, fait Gaston. Tu délires. «Un retiens-toi vaut mieux que deux tu-l'auras-jamais»
- Laisse-moi mes illusions, matou. T'es pas heureux de dormir tranquillement avec les deux filles. ?
- Pendant que tu jacasses, des minutes précieuses de mon sommeil s'envolent.
- Il a raison, maman, fait Mischa. Laisse-le dormir, pendant qu'il dort il ne nous boxe pas la figure.

Dans les bras l'un de l'autre ? Pas sur...
**
Un groupe de l'Armée du Salut harangue la foule sur une place publique. Au premier plan, une jeune femme en uniforme arrete les passants:
- Mes frères, il faut vous convertir. On ne sait pas de quoi demain sera fait. Je peux vous citer mon cas en exemple. Je vis dans l'incertitude. Aujourd'hui, je suis dans les bras de mon époux. Demain, je serai peut-etre dans les bras du Seigneur!
Alors il y a un type qui lui demande:
- Vous etes libre après-demain ?

Ces deux-là s'aiment bien, je le sens, mais ils sont incapables de se le démontrer. Je les surprends souvent à s'examiner l'un à l'insu de l'autre.
Ah, pouvoir lire les pensées de nos z'amours... On en devine des pans, mais certains nous échapperont toujours.

La qualité de la photo est médiocre, mais j'ai trouvé amusant de les voir se ruer sur leur nouvel arbre (arbuste) à chat.

Sans commentaire autre que

En dépit de la décision formelle de Gaston, les chats ont finalement accepté de poser ensemble.
- C'est exceptionnel, dit Gaston. Pour faire plaisir à mamie qui n'a pas de photo de nous deux ensemble.
- Et aussi, ajoute Kali, parce que maman a promis de noircir mon visage avant de la faire publier chez P-A,
- Détail sans importance, Belette. Ça n'intéresse personne.
- Personne d'autre que moi, tu veux dire ? Je n'ai jamais été aussi blessée, Gaston.

:

«Kali, j'te préviens. Si tu sautes comme sur un trampoline c'est la dernière fois que je te permets de me monter sur le dos.»



Note : Illusion d'optique, évidemment. Les deux seraient furieux s'ils savaient que je me suis payé leur tête.

L'heure est grave. Les minous se chamaillent de plus en plus. La pleine lune ? Ou tout betement l'inpacomtablité de leurs caractères, comme dirait Kali ? Maman a convoqué un meeting sur la couette.
«Les minous, je suis inquiète. Les humains, qui sont les plus violents des animaux de la création, sont à peine plus agressifs que vous. Faut qu'ça cesse sinon je vais vous trouver dans une mare de sang. Vous devez etre malheureux comme les pierres pour avoir envie de vous battre de la sorte.
- Quoi?! dit Gaston. Me suis jamais autant amusé. Toi, Kali?
- Moi c'est pareil.

Pas de discrimination au café 'Chez Gassami'. La chatte de la reine Cléopatre et le matou du Shérif Fargo sont servis en meme temps, la meme patée et dans la meme écuelle. Ce sont les règlements de la maison. À ceux qui se posent la question : non, les corgis de la reine d'Angleterre n'ont pas fait de réservation à ce jour...

- Scène de la vie conjugale -

- Scène de la vie conjugale -

- Belette, tu trouves pas qu'on est un peu serrés à deux sur le bureau de maman ?
- Pas vraiment. Quand t'es gentil, l'ourson, j'aime bien me frotter à toi.
- Ah oui ? C'est nouveau cette attitude ? demande Gaston d'un air détaché.
- Pas tellement, mais la pesspicaticité n'a jamais été ton fort, tu sais.


- Souhaite donc un Bon Dimanche aux amis, Kali
- Bon Dimanche, les Amis, de ma maman et de nous deux

Si seulement ces deux-là étaient aussi fascinés l'un par l'autre qu'ils le sont par le grille-pain le matin, mes ennuis seraient terminés

Je vous entends d'ici, les amis. Vous vous dites "Bon, les 2 chats sont sur le lit ensemble cette fois..., va-t-il enfin se passer quelque chose ?" Euh... oui et non. Depuis 2 jours, Kali était repoussée sur son lit de camp dans la salle de bain - sans Julot, j'insiste là-dessus - Gaston lui interdisait le grand lit. Aujourd'hui, ils ont failli se lécher. Le tango perpétuel: 1 pas en avant, 2 en arrière

Incidemment, fausse est la rumeur que le duvet est à vendre et que toutes ces photos qui le montrent sont pour vous le refiler

- Tu sais, Gaston, plus je te regarde, plus je te trouve beau
- Je te trouve plutot bien aussi, Belette, mais ne brulons pas les étapes...

- Ou sont passées les fleurs, Gaston ?
- Elles sont mortes, belette. Y en aura des nouvelles au printemps.

Arrivée impromptue dans la chambre -

- Qu'est-ce qui se passe, maman ? Un de nous deux a fait une betise ?
- Au contraire, mon matou. En tous cas, de vous voir tous les deux tranquilles ainsi ça efface toutes les betises.

Oui, je sais, Gaston. J'aurais du passer le balai avant de prendre la photo. Mais ça vous aurait fait fuire...

Gaston et Kali ont regardé le débat entre MM. Kerry et Bush à la télé, question de savoir qui avait la plus belle cravate et les plus belles chaussures. Avant de s'endormir sur son coussin, Kali a une question à poser à l'ourson :
- Gaston, M. Kerry a dit pendant le débat que le président Bush avait fait une erreur colatissale. Qu'est-ce que ça veut dire ?
- Hen? Ah ! Une erreur colossale, Kali. Euh.. ça doit vouloir dire une erreur de colosse.
- Le président Bush est un colosse ? s'étonne la petite, pourquoi alors ils l'ont fait grimper sur un p'tit banc derrière son pupitre ?
- Sais pas, lâcha Gaston.
- Je le sais, Gaston. À la dernière minute il devait être trop tard pour scier les jambes de l'autre.

Énième rapprochement -
Maman a de la difficulté à suivre l'évolution des relations entre ses 'bibittes', comme on dit ici. Une journée, c'est l'enfer Gaston interdit même à Kali de s'approcher du lit, le lendemain, sans prévenir ils décident de dormir ensemble - et paisiblement - toute la nuit
Et qui l'eut cru ? C'est la petite qui a droit à la place d'honneur près de maman
Elle se croise les doigts, la maman : il faut que cette fois-ci soit la bonne !
Bisous et bon week-end à tous les amis !

Kali raconte tout bas son voyage à Gaston :
- Je ne reprendrai plus l’avion toute seule, Gaston. J’ai été fouillée, déshabillée, enfermée dans une cage et expédiée dans la soute à bagage. Je m’ennuyais de maman, c'était terrible Sur le Queen Mary II, ç’était un peu mieux J’ai dîné sous la table du capitaine et..
- QUOI?! Kali, allons...
- Sans blague, Gaston. Et après dîner il m’a présentée à une dame qui avait le mal de mer. Il voulait que je lui fasse de la mazaroo... mazoorathérapie.
- De la quoi ?
- J'ai pas bien compris, Gaston. Mais la dame avait peur des chats.

- Es-tu obligé de grogner autant quand tu manges, Gaston ?
- Oh... Je t'en prie, Belette. Occupe-toi de ton affaire et laisse-moi mon plaisir...
- Belle mentalité...

CONVERSATION AU SUJET DE LA BOITE À PAPIER DE SOIE REDÉCORÉE-
- Je regarde notre boite à papier de soie, Gaston...
- Et alors...
- J'suis pas certaine de l'aimer beaucoup... toute rangée, toute nette...
- Et toute... rouge cardinal! Quelle idée t'as eue, ma pauvre vieille!
- Combien de temps tu nous donnes pour la remettre sens dessus dessous, Gaston.
- Allons-y, belette. Le premier rendu abandonne le fauteuil rose pour une semaine !
- Pas juste C'est moi la plus rapide

- Allez, l'ours, tu l'as essayée assez longtemps la boite, c'est mon tour...
- T'as pas rendez-vous chez le coiffeur pour ton bleach ?
- Non, mais si tu continues je vais m'inscrire à des cours de judo...

Pour récompenser Kali qui a abandonné son projet de voyage, maman l'a emmenée faire du shopping. Comme elle démontre un intéret marqué pour les choses de la mode, elle a tenu à ce que Kali choisisse la couleur du nouveau papier de soie.
On a tout de suite procédé à l'inauguration de la boite à papier redécorée. Gaston a offert ses services pour l'étrenner... Kali fulmine au parterre, si je puis dire...

- (Kali) Qu'est-ce qu'elle a maman à parler si longtemps au téléphone, j'ai l'estomac dans les talons, moi.
-(Gaston) Elle parle avec tante Gattou encore. Peut-etre qu'elles parlent de la Grande. C'est une ado, tu sais, la Grande. Et les ados faut s'attendre à ce qu'ils causent des problèmes. Ses problèmes à la Grande, ils doivent pas être bien graves parce que c'est une chouette fille. Elle me fait plein de calins quand elle vient.
-(Kali) Elle est gentille, c'est vrai. Elle sait que moi j'aime mieux courir mon ballon et elle m'ennuie pas avec ça.

(Kali) -
Dis, Gaston, avec cette manie qu'elle a maman d'essayer des nouvelles sauces et de les faire flamber, penses-tu qu'elle va faire flamber nos croquettes ?

(Gaston) -
Oui, je sais, Kali essaie encore de se faire bronzer. Vous en faites pas pour elle. Maman la laisse faire, le grille-pain est débranché...

(Gaston) -
Maman va aller consulter un psy pour chats et elle a dit que la dame voudrait voir cette photo de nous. Parait que le langage corporel en dit long sur l'état d'un couple.
(Kali) -
Le langage corporel !? Je comprends rien à ce que tu dis, l'ours.
(Gaston) -
Ça m'étonne pas, t'es un peu jeune pour avoir entendu parler de ça, petite belette.
(Kali) -
Bof... Tout ça c'est du charman... euh... du charlamatisme... en tous cas, c'est de la foutaise.