- Non, j'ai pas besoin de la chaise, maman. Tu peux la prendre.
- J'aime mieux le béton, mon matou. J'suis mieux placée pour prendre des photos.
- C'est comme tu veux, maman. T'aimerais pas mieux la pelouse en bas ?

«Voulez-vous en apprendre une bonne, les amis ? Depuis que Gaston attend son pigeon suisse il néglige complètement sa chaise attitrée. Évidemment, j'suis pas idiote, j'ai sauté dessus et maman a maintenant du mal à m'en extirper. Plus question de chaise musicale ! C'est maman qui s'asseoit par terre à présent.
«On la maltraite, vous croyez ? Pas du tout ! On veut la convaincre de semer du gazon sur le balcon pour l'an prochain.»

Gaston a des activités dont il ne me parle pas. Il n'a pas dormi dans le grand lit cette nuit. Et la porte du balcon était ouverte.
- Matou as-tu passé la nuit sur le balcon ?
- Une bonne partie de la nuit, maman ! Pourquoi ?
- As-tu eu un visiteur indésirable ? Une hirondelle, peut-etre ? Qui t'aurait picoté le dessus de la tete ?
- Ben oui... Dans le noir, je l'ai feulée croyant avoir à faire à mon pigeon mal élevé. L'hirondelle a été insultée, je crois.

«Marraine Dominique et marraine Isabelle, je vous souhaite un bon dimanche et une bonne semaine. Berthine, ma filleule, je te fais des léchouilles. Et j'envoie mes bisous à vous aussi, les amis.»

Le pigeon copain de Gaston vient le narguer, mais l'ourson n'a plus aucun intéret pour lui. Kali le taquine.
- T'en fais pas, Gaston. Un jour ton prince viendra, comme dit la chanson.
- À défaut d'etre sourd, je me passerais bien de ton persiflage, belette.
- Désolée, Gaston. Je voulais seulement etre gentille.

J'ai rencontré ce gamin sur le trottoir à la sortie d'un parc de mon arrondissement. Il n'a offert aucune résistance quand j'ai voulu le caliner.

Kali s'entete à rester sur le balcon malgré qu'on sente venir l'orage. Une bourrasque de vent importante ne laisse planer aucun doute.
- Vaudrait mieux rentrer maintenant, Kali.
- Pas maintenant, maman. Je veux d'abord souhaiter Bon Week-end aux amis et à mes marraines Jacqueline et Cathy.
- Tiens bien ton chapeau alors, ma chérie. Tu risques de le perdre.

Maintenant qu'il doit choisir ses amis parmi les quadrupèdes poilus, Gaston les examine de près, histoire d'etre certain qu'ils sont dignes de son amitié.
- Je t'aimerais bien comme copine, Mischa. Mais tu as du poil aux pattes.
- Hen ? Quess tu dis, l'ourson ?
- Regarde-toi la patte, Mischa.
- Qu'est-ce qu'elle a ma patte ? Elle a toujours été comme ça !
- Ben elle n'a jamais eu l'air soigné. Faut tailler ces poils.
- C'est ta langue qui me plait pas trop, moi. Faudrait la tailler, je suppose ?

Son ami le pigeon est finalement réapparu après trois jours d'absence. Les retrouvailles se sont mal passées.
- Tu l'as entendu hurler après moi, le pigeon, maman ?
- Oui, matou. Tu l'énervais de toute évidence.
- Pourquoi ? Je ne veux pas l'attraper, je suis cloué ici. Je veux seulement lui parler.
- Ben, il t'a dit qu'il ne voulait etre ami qu'avec ses semblables. Ce serait trop compliqué etre ami avec toi.
- Je suis réduit à etre ami avec mes soeurs, alors... Au fond c'est mieux que pas avoir d'ami du tout.

«Ça me fait mal au coeur pour Gaston, les amis, mais je savais que le pigeon ne serait jamais son ami. Mes vies passées m'ont démontré qu'un chat pouvait etre ami d'un poete, d'une star du cinéma, d'un grand écrivain ou d'un chanteur célèbre, mais pas d'un oiseau. Jamais... Les garçons sont naifs, je crois.»

Le matou juge que c'est à lui de choisir les photos de lui qui s'en vont sur PA. Il veut etre celui qui donne son imprimatur, en quelque sorte.
«Dis bien aux amis, maman, que je ne suis pas aussi gros que j'en ai l'air. C'est l'épaisseur de mon pelage qui me fait paraitre... un peu enrobé.»

Kali est déçue. Maman et marraine Jacqueline ont parlé au téléphone et elle n'en a rien su.
- Pourquoi, maman? C'est ma marraine à moi, c'était à moi à lui parler.
- Rassure-toi, Kali. Marraine t'a entendue ? Tu jacasses toujours quand je parle au téléphone.
- Je lui aurais dit autre chose.
- Elle ne t'aurait pas comprise, ma belette.
- Pourquoi pas? marraine Jacqueline n'est pas idiote !
- Bien sur que non. Mais pour comprendre ce que dit un chat, il faut l'avoir devant soi et bien regarder son petit visage.
- Ah... M'aurait-elle trouvée jolie, tu crois?

Plus de six mois après son arrivée, ce n'est que maintenant que Mischa ose manger en meme temps que Gaston et Kali. Jusqu'à présent, elle ne se présentait pas à la gamelle s'ils un d'eux y était. J'ai été heureuse de les découvrir hier tous les trois à se partager deux gamelles.

Gaston est déçu. Son copain le pigeon a raté deux fois leur rendez-vous quotidien.
- J'avais un seul ami, maman, et je l'ai perdu. Avoue que c'est déprimant.
- Allons. Tu as Mischa et Kali. Ce sont elles tes amies. Elles te connaissent et t'acceptent tel que tu es.
- Quess tu racontes ? L'amitié c'est pas ça.
- Non ? C'est quoi alors ?
- Ben c'est inviter quelqu'un à luncher, dit l'ourson. Ce que j'ai fait souvent à mon pigeon.
- Justement, je t'invite, Galou. T'as qu'à rentrer, je viens de remplir vos écuelles.
Le matou sauta de sa chaise. «C'est vrai que c'est important l'amitié.»

«Non, maman, c'est pas moi qui criait, c'est Mischa. Elle veut... elle tient à rester étendue sur le plancher pour guetter les écureuils...
- Avez-vous souhaiter Bon Dimanche aux marraines et aux amis ?
- Bon Dimanche, marraine Jacqueline, marraine Sylvie... Bon dimanche, Roméo, Phébus... Bon dimanche petite Berthine... Et aussi à tous les copains et les copines...»

Quand la princesse en a assez, elle ne mache pas ses mots.

«Que vous etes puérils tous les deux... la chaise musicale pour avoir un coussin... J'en ai rien à faire du coussin, moi. J'aime le béton, j'aime la brique, j'aime le pavé... et j'aime avoir la paix quand je veux guetter les écureuils...»

Hé, vous deux. Ça fait un p'tit moment que je suis sur le béton, une petite partie de chaise musicale vous ferait du bien. Vous devenez rondelets.

Désolé, Kali. J'aime bien mon coussin. Pour la chaise musicale, tu repasseras. Et puis, je guette mon copain le pigeon. Avec un peu de chance il reviendra nous queter à manger. T'as pas vidé l'écuelle, Mischa, j'espère ?

Marraine Isabelle, maman me dit que tu avais l'intention de m'enlever. Je veux bien, moi, mais je pose une condition: je deviens le seul matou dans ta maison. Maman dit qu'elle serait inconsolable mais qu'elle essaierait de me compenser en hébergeant tes minous.

Mischa est fascinée par le personnage qu'elle vient d'apercevoir déambulant sur le trottoir.
«Tiens-tiens, mais c'est le voisin d'en dessous ! Il n'éternue plus ? Et s'il était allergique à son balcon plutot qu'à moi.»
- Gaston ! Je veux pas te faire de peine mais c'est pas demain que tu vas me voir sans mon manteau de renard, mon vieux...»

«Marraine, faut pas t'en faire pour les morsures que nous inflige l'ourson. Mischa et moi on est plus rapides que lui sur le et la plupart du temps c'est lui qui finit par se faire mordre... Aux yeux de maman cependant, il passe pour le gros méchant loup et ça compense pour toutes les fois qu'il nous chipe nos croquettes....»

Depuis hier, Gaston utilise l'instauration des blogs sur PA pour faire peur aux filles.
- Vous allez être forcées de marcher droit les filles, maman va raconter toutes vos bêtises dans ses blogs.
- Quess' tu dis, l'ourson ? demande Mischa
- Elle va écrire que tu es hirsute, tu perds tes poils et t'aimes pas te faire brosser...
- Ça intéresse personne ça, Gaston. Les choses juteuses à raconter te concernent, toi.
- Hen? Quoi, par exemple !
- Que tu nous mords Kali et moi quand maman te refuse un casse-croûte entre les repas.
Puisque c'est la vérité, le matou n'a pas rétorqué.

Les amis, j'ai eu 3 ans aujourd'hui !
En fait, ma maman ne sait pas exactement quelle est ma date de naissance, mais on sait que c'est en juillet il y a 3 ans.
On ne me donne pas mon age. En personne, vous me donneriez 7 ou 8 mois car je suis toute petite et je n'ai pas changé depuis un an que je suis chez ma maman.
Je me demande si je grandirais si j'allais faire du pilates chez un entraineur physique ?

Gaston dormait paisiblement sur un des coussins des filles cet après-midi quand une pétarade interminable l'a réveillé. Le voisin d'en dessous était pris d'éternuements tonitruants.
«Pour l'amour du ciel, maman. ça devient intolérable ! Faudrait que tu fasses raser Mischa !»

«Marraine Dominique, j'espère que tu as célébré ton anniversaire comme il se doit et marraine Isabelle, tu as célébré toi aussi, je crois. C'était ton retour du désert de Gobi, ou la visite avec tes amies et ta maman ?
«Je vous aime très fort, mes marraines, et je vous souhaite une bonne semaine. Petite Berthine, ma filleule, je te fais tout plein de léchouilles. »

Mischa ne se laisse pas impressionner par le voisin d'en dessous qui éternue dès qu'il met le nez sur son balcon.
- Ça m'est égal, maman. S'il n'aime pas les chats, dis-lui qu'il vienne me le dire à ma face... Je vais avoir un mot ou deux pour lui.
- Tu vas lui dire quoi, Mischalou ?
- Ben... que mon grand-frère Gaston est très fort et qu'il va se facher s'il continue de déranger son sommeil.
Maman jeta un regard à Gaston.
- Tu te facherais contre le voisin, Galou ?
- Boff ! Il fait trop chaud pour s'énerver, maman. Ouvrons pas la porte s'il vient.

«Marraine Jacqueline, il fait très chaud chez moi. Et mon petit costume de tweed n'est pas épais mais il est plus chaud que le manteau de renard de Mischa et le costume en loutre de Gaston. Aussi, j'évite le soleil....
«Ma maman n'a pas de manteau du tout, elle ne les supporte pas. C'est sans doute la raison pour laquelle elle est insupportable depuis quelques jours... »
«Bon dimanche, marraine Jacqueline ! Bon dimanche à tous les amis ! »

Gaston est habitué de voir des corneilles venir le narguer, mais cette fois...

- Ça alors, maman ! Un pigeon ! Qu'est-ce qu'on a à lui donner à manger ?
- J'ai de la soupe aux légumes, une salade de crevettes et des fraises fraiches pour dessert, matou. Ça ira, tu crois ?
- Je pense qu'il s'en contentera, maman. Des pigeons ça mange n'importe quoi.

Gaston veut encourager sa marraine Isabelle qui trouve l'été trop chaud...
«Courage, marraine, il ne reste que 163 jours avant Noel !
- Gaston ! On sait tous compter, c'est pas l'moment ! Souhaite plutot Bon Week-end à tes marraines et ne parle pas d'hiver, bon sang !
- Bon week-end, marraine Isabelle. Bon week-end, marraine Dominique. Je voulais vous faire plaisir, moi.

«Tatie Ana, ma maman m'a chargé de te dire que ton absence la peinera énormément. Tes commentaires pleins d'humour, ta gentillesse et la beauté sublime de tes photos ne seront jamais remplacés sur notre site.»

- Sais-tu, maman, demande Mischa, que dans les haras célèbres on ne laisse jamais les chevaux noirs au soleil ?
- Ce qu'on sait, coupe Gaston, c'est que tu vas nous l'apprendre, madame la savante.
- Ben oui, fait l'experte en soin équestre . C'est pour empecher la robe des chevaux noirs de rougir.
- Ah bon ! Et les chevaux qui sont bleus comme moi ? demande Gaston tout à coup intéressé.
- Ché pas, avoue Mischa.
- Ben moi, j'reste pas au soleil, maman. Y a pas d'raison que les bleus deviennent pas rouges et ça m'intéresse pas.

Les chats n'ont jamais autant passé de temps ensemble que depuis qu'ils vont sur le balcon. L'entente est généralement cordiale meme si ça discute fort, certains jours.
- Ça me fait plaisir, matou, que tu passes autant de temps avec les filles. Tu sembles t'accommoder mieux de leur présence depuis le début de l'été ?
- C'est facile à comprendre, maman. Ou bien j'endure leurs betises et je profite du beau temps, ou bien je vais me réfugier sur le grand lit et je rate le spectacle des écureuils. Je sais de quel coté mon pain est beurré, tu sais.

L'astuce de Gaston de faire jouer les filles à la chaise musicale pour leur chiper un de leur coussin neuf, se retourne contre lui.
«C'est pas juste, dit-il à Kali et Mischa. Vous avez le tiers de mon age et le souffle moins court. Et toi, maman, tu chantes si faux que je perds des secondes à essayer de me boucher les oreilles.»

Gaston aime moins sa chaise (et son vieux coussin) depuis qu'il y a des coussins neufs sur les autres chaises du balcon.
«Les filles, c'est trop tranquille ici. Si on brassait les cartes un peu ? Jouons à la chaise musicale, tiens !»

Bonne semaine à tous !
Avant tout à mes marraines Cathy et Jacqueline (Peca et Pluie). Je vous aime très fort et maman et moi vous envoyons des bisous.

«Ma maman jongle, comme Djinny, avec l'idée d'une photo officielle pour 2005. Elle se demande si ce ne pourrait pas etre celle-ci.
«Mais la photo serait tellement plus jolie s'il y avait un peu de couleur autour de moi... Peut-etre que la petite plante aux fleurs rouges....»

«Ma maman a du gagner au loto, les amis. Elle dit qu'elle va embaucher un portier pour la porte du balcon. Pourtant elle devrait me remercier quand je demande à rentrer ou à sortir des dizaines de fois par jour : la marche est bonne pour la santé, d'après ce que j'entends.
«Bon Week-End, marraine Jacqueline et marraine Cathy. J'ai tout de meme le temps de penser à vous malgré mes nombreuses allées et venues, vous savez !»

«Marraine Sylvie, je t'envoie des léchouilles et je te souhaite un Bon Weekend...
J'envoie aussi des léchouilles à mon amoureux Phébus, et à mon copain Radjah et sa petite soeur Cassie. Bon Week-end à tous ! »

«Ma petite Berthine, ton parrain t'a un peu négligé ces jours-ci, et il s'en excuse. J'étais complètement aplati par la canicule. Heureusement que marraine Maud est là pour compenser mes absences.
- Parrain, dit Berthine, j'ai mal à croire que toi tu peux etre aplati. À moins qu'un rouleau compresseur puisse grimper sur ton balcon, je veux dire ».

Maman a offert à Mischa un coussin pour sa chaise sur le balcon.
- Tu es gentille de m'offrir ce coussin, maman. Peut-etre que je ne le mérite pas, me suis pas privée de bousculer la belette depuis quelques jours... mais si tu savais comme elle est teigne.
- Un mot de plus sur le dos de la bel... de Kali et tu seras privée de coussin pour le reste de la semaine, Mischa.